Bonjour,
Suite au mondial à Hervey Bay, un comité technique a été mis en place pour affiner la définition de la jauge Classic. Albert Roturier, jaugeur de classe, a participé à ses travaux et représenta la France.
Le 26 Février, la IACA a publié une mise à jour de la définition de Classic, en vue du prochain mondial à Weymouth. Pour rappel, nous sommes dans le cadre d'un test sur 3 ans pour les épreuves internationales.
La France a choisi d'appliquer la définition de Classic proposé par la IACA sur la saison 2018. Pour la saison 2019, la France restera sur la définition initiale, dans l'attente d'avoir une définition stabilisée. La mise à jour concerne plus de précisions de "bon sens", que de changements majeurs.
Pour la bonne compréhension de tous, Albert Roturier avec l'aide Yves Leglise (comité et jury international ISAF), ont traduit la communication de l'IACA. Je tiens à les remercier pour leur travail.
Le bureau de l'AFCCA reste à votre disposition pour toutes questions.
Introduction de la nouvelle définition de Classique pour 2019
Le Comité IACA a approuvé une version d’essai des règles de la division Classique, qui prendra effet le 1er mars 2019, et qui sera sujette à révision ultérieure à l’issue du Mondial 2019 à Weymouth. Les règles à l’essai 1 à 4 et la dérogation se comprennent d’elles-mêmes et sont le résultat du travail accompli à la fois par le Comité de la Division Classique et le Comité Technique. Comme vous le savez tous, nous avons essayé de contrôler l’aspect « volant » par une déclaration d’« accord amiable » signée par tous les concurrents qui stipulait :
En course dans la division classique, mon bateau, sous mon contrôle, aura à tout moment au moins une coque dans l’eau.
Malheureusement, cela s’est avéré être une règle impossible à contrôler et sujette à conjectures. Essayer de mettre en place une règle quantifiable s’est avéré être extrêmement difficile. Notre Déclaration de Classique exprime clairement les vœux de la division, cependant un bateau classique bien mené avec des dérives en « C » peut parfois voler et nous essayons de mettre en place des restrictions pour l’empêcher. Nous devons le faire sans pénaliser quelque bateau déjà existant que ce soit.
Une règle à l’essai (5) va être mise en place, qui dit :
Un bateau ne doit pas avoir ses deux coques hors de l’eau sur une distance supérieure à 5 longueurs.
Ceci a généré bon nombre de discussions avec certains pays et membres, aucun cependant n’est venu avec une forme quelconque de solution viable autre que d’en rester à « l’accord amiable ». Nous ne pouvons pas oublier que nous sommes une classe de World Sailing, qui doit finalement approuver toutes nos règles. Nous sommes dans l’avantageuse position où ils nous ont autorisé une période de deux ans pour essayer différentes idées, et c’est précisément ce qu’est la règle d’essai (5). Cette règle n’autorise pas un bateau à voler mais elle admet que cela peut incidemment arriver, et si c’est le cas, le barreur à une « fenêtre de possibilité » pour arrêter sans craindre une réclamation. 5 longueurs de bateau, c’est 27 mètres ou approximativement 4 secondes à une vitesse de vol. Des règles semblablement contrôlables/auto-gérables existent déjà dans les Règles de Course à la Voile (Règle 42 Propulsion, Règle 18 Place à la marque dans la zone des 3 longueurs). Ce n’est pas une règle qui permet en permanence un vol intermittent.
Notre sport est autogéré, et les termes issus de notre déclaration de classique « Confiance et Éthique » sont souverains. Les concurrents rejoignent la division classique basée sur les directives de la Déclaration de classique qui établit clairement «jouir de courses équitables en mode non volant » et sur les principes de sportivité et d’équité clairement couverts par le Chapitre 1 des Règles de Course à la Voile : Règle 2 Navigation loyale. Les pénalités pour infraction à cette règle sont sévères.
Avec cette définition mise à jour, nous avons fortement essayé de maintenir à la division classique un statut divertissant mais sûr, amusant à barrer et à mener en course avec cependant une construction permettant davantage de développements. Admettez que nous essayons de résoudre une équation complexe. Je suis sûr que chacun respectera les règles et continuera à naviguer avec nous. Aussi, j’espère rencontrer de nombreux participants en classique venus du monde entier pour le mondial à Weymouth cet été.
Je saisis l’occasion pour remercier tous les membres du Comité de la Division Classique et du Comité Technique qui, une fois encore, ont travaillé dur pour le bénéfice de la classe !
For the IACA Committee,
Charles Bueche
Division Classique des Catamarans de Classe A Internationale
Déclaration de Classique
Cette division est un moyen de perpétuer la tradition des catamarans de Classe A non volants, qui ont fondé les bases de la superbe classe que nous avons aujourd’hui.
Sa philosophie est de respecter toutes les règles de classe actuelles avec les seules restrictions minimales permettant d’éliminer les aptitudes au vol du bateau, sans limiter sa nature de classe ouverte au développement.
Cette division est bâtie sur la base de la confiance et de l’éthique de la part des concurrents impliqués pour faire en sorte que les critères sont respectés afin de jouir de courses équitables en mode non volant.
Définition d’un bateau classique
1. La “division classique” Classe A doit correspondre aux règles de classe en vigueur.
2. Les dérives doivent soit avoir des bords d’attaque et de fuite rectilignes, ou de forme courbe constante en « C » avec un rayon minimum de 1190mm. Toutes les autres exigences des règles E.3 et E.4 s’appliquent.
3. L’affleurement de la dérive avec le fond de la coque et dans toutes les positions au-delà de ce point et jusqu’à ce que la dérive soit totalement sortie doit être dans les 780mm d’une ligne imaginaire tracée entre le fond de la coque et le bord d’attaque de la dérive sur chaque coque. Cette mesure doit être prise parallèlement à la ligne de base du bateau. Elle doit être effectuée tout au long du déplacement total (càd haut/bas, latéral et longitudinal) autorisé par la forme du puits de dérive, sans tenir compte des déformations de la dérive dues aux forces possibles pendant son utilisation normale en course.
4. Le réglage de l’inclinaison avant-arrière des safrans ne sont pas autorisés. Toutes les autres exigences des règles E5(a), (b) et (c) s’appliquent.
5. Un bateau ne doit pas avoir ses deux coques hors de l’eau sur une distance supérieure à 5 longueurs.
Validité et champ d’application de ces règles
Les seules règles de classe qui peuvent être approuvées du point de vue des statuts ont d’abord besoin du vote du président pour aller plus loin, puis un vote mondial de tous les membres. Ce que l’IACA a approuvé ci-dessus sont des « règles à l’essai » au sens de l’approbation par World Sailing.
La version originale de ces « règles à l’essai » - utilisées au Mondial de Hervey Bay – et les remarques des dirigeants nous ont poussés à mettre à jour ces « règles à l’essai » pour retirer l’accord amiable. À la place, nous avons écrit le 5 ci-dessus pour couvrir l’aspect « non volant » de la division classique, en termes acceptables par World Sailing.
Ces nouvelles “règles à l’essai” sont applicables à partir du 1er mars 2019, et seront appliquées pendant le Championnat du Monde à Weymouth, Royaume Uni. Si des mises au point ultérieures sont nécessaires, il y sera jeté un nouveau coup d’œil à ou juste après Weymouth.
Dérogation
Nous pensons que la majorité des bateaux classiques respectera la proposition de ces « règles à l’essai » et ce n’est pas notre souhait de pénaliser quelque bateau que ce soit titulaire d’un certificat de jauge valide émis avant la date d’application. Les dérogations suivantes s’appliquent :
· Tous les bateaux jaugés avant le 1er mars 2019 doivent satisfaire : les « règles à l’essai » 1, 4 et 5, et avoir des dérives limitées à être soit droites, soit en courbe à axe constant.
· Tous les bateaux jaugés après le 1er mars 2019 doivent satisfaire les règles 1, 2, 3, 4 et 5.
IACA Comittee
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